L’organizzazione della società civile del Niger: le violenze non sono una guerra di religione

b-423880-21_Niamey_NigerNIAMEY – Il missionario Padre Mauro Armanino ha inviato questo comunicato stampa in merito agli episodi di violenza in Niger:

Réunis ce mercredi 21 Janvier 2015 à l’effet d’examiner la situation sociopolitique née des violentes manifestations de ces derniers jours dans les régions de Zinder, Agadez, Maradi et Niamey, les Organisations de la Société Civile Nigérienne signataires de la présente déclaration, après une analyse approfondie:

  1. Condamnent avec véhémence les violentes manifestations répréhensibles et intolérables qui se sont produites les vendredi 16 et samedi 17 Janvier 2015 dans ces localités et présentent leurs condoléances les plus attristées aux familles des victimes et au peuple nigérien dans son ensemble.
  2. Affirment que les caractéristiques des manifestants essentiellement jeunes et adolescents ainsi que la coexistence pacifique qui a toujours régné entre communautés chrétiennes et musulmanes prouvent à suffisance que lesdites manifestations ne sont pas une guerre de religion, mais la traduction d’un malaise social et l’illustration parfaite de l’échec des politiques sociales, notamment celui du système éducatif qui ne produit plus des citoyens conscients.
  3. Font observer que sans le déplacement du Président de la République à Paris et son identification à « Charlie Hebdo », la mauvaise communication gouvernementale autour dudit déplacement et les propos va-t-en-guerre du Ministre de l’Intérieur, le Niger allait sans nul doute faire l’économie d’un si lourd bilan, 10 morts, 45 églises incendiés, et plusieurs autres dégâts matériels et biens détruits ou emportés.
  4. Condamnent par ailleurs les violences inadmissibles exercées les samedi 17 et dimanche 18 janvier 2015 par les forces de l’ordre sur les journalistes à l’occasion de l’exercice de leurs métiers et les velléités du régime en place d’instaurer la pensée unique où les libertés fondamentales, celles de manifester, d’expression et d’opinions sont littéralement bafouées.
  5. Rappellent que nul n’est au dessus de la loi, qu’il soit Président de la République, Ministres, Forces de l’Ordre, Opposants, Leaders religieux ou autres et exigent par conséquent l’application stricte de la loi aux commanditaires des manifestations violentes en occurrence les leaders religieux qui ont appelé à manifester; au Ministre de l’Intérieur et à tous ceux qui ont exécuté ses ordres manifestement illégaux à l’égard des médias; ainsi qu’aux manifestants et forces de l’ordre qui seraient responsables des tueries.
  6. Déplorent l’indifférence et la posture de médecin après la mort des chancelleries et de la communauté internationale face à la grave crise politique qui sévit au Niger et les appellent à s’impliquer dès à présent dans la recherche d’une solution pacifique par le dialogue à la crise politique au Niger qui est une réalité, afin d’éviter à notre Pays une crise pré et post électorale dont personne ne peut mesurer les conséquences.
  7. Demandent l’arrêt des harcèlements et intimidations contre les journalistes et la société civile et exigent la libération immédiate et sans condition du constitutionnaliste Amadou Boubacar Hassan, Coordonnateur de l’ANC et Maman Sani Maman Mato, membre du MPCR ainsi que celle de tous les citoyens et acteurs politiques arbitrairement arrêtés.
  8. Enfin lancent un appel vibrant à toutes les forces sociales à la constitution d’un large front citoyen pour défendre la paix, la démocratie et l’Etat de droit, menacées par le régime en place en particulier, et les acteurs politiques en général.